Mieux comprendre l’art de l’intuition, de faire confiance

En lisant « Anatomie de l’Esprit » de Caroline Myss, on comprend mieux l’art de l’intuition, de faire confiance à cette petite voix qui nous anticipe les choses avant qu’elles arrivent. J’ai appris à mieux développer cette faculté et à en faire confiance pour éviter des mauvaises surprises. Il faut savoir que l’intuition est intimement liée à l’énergie. Tout ce qui vit émet des pulsations énergétiques, et cette énergie contient de l’information.

J’aimerais développer le chapitre autour du premier chakra, Muladhara.
L’auteure surnomme le premier chakra de tribal car il nous relie à notre identité collective, de même qu’à la force, à la volonté et aux croyances d’un groupe, aussi au sentiment d’appartenir à une collectivité dans un lieu géographique donnée. Dans mon cas, le changement de continent a impliqué à des tonnes de transformations plus ou moins traumatisantes. Du coup, on s’attend aux difficultés au niveau de l’ancrage et équilibre. Retrouver l’équilibre prend le temps qu’il faut.

Le premier chakra représente notre réalité physique, c’est-à-dire, lorsqu’il est équilibré il nous permet de développer une stricte relation avec l’univers physique : notre corps, la terre et tout ce qui nous entoure.
Je vous propose alors un exercice qui donne la parole aux parties du corps, permettant ainsi le dialogue entre le mental et ces parties du corps en question, les reliant. Cet exercice m’a été transmis lors d’une formation de yoga précédente sous la direction de Johanna Bell.

Dialogue avec le corps

Une fois que vous avez échangé avec chaque partie de votre corps relisez vos notes en effaçant les parties du corps : « je sens le poids du monde sur moi ». « J’ai peur ». « Je me sens tendu », etc. Reprenez le dialogue avec les parties qui vous semblent le plus significatives, par exemple : alors poitrine, tu te sens étouffée et vide ? De quoi as-tu besoin pour te sentir remplie ? Maintenez le dialogue jusqu’à ce que chaque partie de votre corps soit complètement apaisé et réconfortée.

Ce dialogue développe une relation plus étroite, voire une réconciliation entre vous et votre corps. C’est pourquoi il y aura du changement, une évolution qui engendra plus d’équilibre et d’enracinement, rebondissant sur l’équilibre des autres chakras.
Je partage avec vous le début de mon dialogue avec les parties de mon corps, à titre d’exemple :

D’abord, je suis mes pieds et je marche sur la plage. Ensuite, je suis mes chevilles et je peux voir tout ce qui se passe autour de moi. Je suis aussi mes mollets et je suis dodu. Par la suite, je suis mes genoux et je soutiens tous me pas.Et j e suis mes jambes et je suis si contente de pouvoir maintenir mon corps débout et ancré sur le sol.

Alors, je suis mes cuisses et je me sens si forte. Si par hasard je suis mes hanches , je me sens flexible. Je suis mon dos et je relie le bas de mon corps au haut de mon corps, ce qui renvoie au lien entre micro et macrocosme.  Après, je suis mon ventre et j’ai porté un enfant, à qui j’ai donné naissance.

Et je suis ma cage thoracique et je me sens comme une cage à oiseau. Et je suis mes clavicules et je suis belle. Alors, je suis mes épaules et je suis toute légère. Après, je suis mes bras et je suis heureuse de pouvoir m’étreindre si fort. Ensuite, je suis mes mains et je peux toucher et sentir l’univers.

Et alors je suis ma gorge et j’expresse ce qui j’ai dans le plus profond de moi.  Je suis mon visage et je me dévoile en entier. Tout en étant mon cerveau je suis infinie.  Pour terminer, je suis mes cheveux et je suis interminable.

Mon avant et après le yoga

Avant de devenir professeur de yoga, je pense que je n’étais pas trop ancrée. Ma fondation était faible. Je ne pouvais pas rester tranquille sur un équilibre débout, je tremblais tout le temps. Par exemple, la posture de l’arbre ou une transition d’une torsion high lunge + anjali mudra à une chaise twist + anjali et vice versa était très difficile, un défi monstrueux ! En revanche, me mettre à l’envers c’était beaucoup plus cool.
J’ai commencé à progresser dans mon équilibre sur les pieds dès ma première formation de professeure de yoga. Aujourd’hui je suis tranquille, je me sens bien depuis longtemps sur une jambe. Comme j’aime les défis je me propose aux étudiants les transitions, qui me semblaient presque impossibles, pour leur montrer que l’impossible n’existe pas. Nous y arrivons toujours chaque jour.

Krias

J’aime les défis et les kryias sont un défi pour moi !  Ils ne me posent pas du tout de problème, au contraire, ils me motivent. J’intègre alors ADi MANTRA, SAT KRYIA et Hast Kryia dans mon sadhana du matin. Ils y font partie maintenant.

Au début, c’est toujours dur, douloureux, mais je plonge dans la répétition et cette méditation me fait du bien. Nous sommes tous ensemble dans la conscience d’un créateur. J’apprends à ne pas avoir peur de faire plus lentement ou plus vite parce que le plus important est d’aller plus loin dans cette méditation, ce voyage en moi et me suis enfermée dans un champ féroce, protégé, en sécurité, plus fort et calme. En plus, ce kryia favorise l’équilibre et l’intégration entre ce qui existe dans l’espace entre terre et ciel.

J’ai le droit de ressentir tout ce que je ressens. En tant que professeure, aider les gens avec un déséquilibre dans le premier chakra est un travail qui nécessite plus de structure, plus de répétitions, couper et démontrer des postures plus lentes pour aller plus loin dans cela, dans le premier chakra de l’équilibre.
Tenir les élèves dans une posture expliquant la puissance de cette posture les rassure et les aide à incarner le premier chakra. La concentration dans le souffle amène à la méditation qui permet de rentrer dans l’équilibre du premier chakra.

Voilà comment bien travailler le premier chakra.

Namaste