C’est normal de se sentir fatigué de temps en temps. En fin de comptes, nos quotidiens sont tellement bien remplis.  La fatigue provient de l’excès de concentration. Nous pourrons nous le dire, dans un premier temps. Je vous demande si vous entrez vraiment en contact avec ce qui vous entoure.

Avez-vous pris le temps d’écouter, au moins une seule fois dans la vie, ce qui disent les choses qui vous entourent à chaque instant de votre quotidien ? Par exemple, à table, savez-vous ce que dit la fourchette, coincée entre le pouce et le majeur ? Et si vous consacrez quelques instants à sa texture, a son métal, à sa douceur afin d’être en contact avec elle ? Essayez. Ce sera peut-être mieux que manger obnubilé par la télévision ou en train de lire, par exemple.

Observez votre façon de marcher dans les rues, de conduire, de faire votre sport, certainement en faisant en même temps d’autres choses pour nourrir la nécessité d’accumuler de plus en plus d’informations. Nous ne voulons pas avoir l’impression de perdre du temps. C’est pourquoi nous sommes fatigués. Nous ne pouvons pas voir tout ce qui nous entoure, et ses couleurs, et ses odeurs, et ses goûts, et ses textures, qui nous offrent une énergie inépuisable. Condition sine qua none pour la recevoir : apprendre à leur donner de l’attention.

Être connecté, pas agité, et les gestes deviennent petit à petit profonds, posés, enracinés, uniques. En les faisant, en les pensant, en les écoutant les uns après les autres nous sommes connectés.

Tournez votre visage au soleil pour que votre peau capte son énergie, pour que vous puissiez l’inspirer très fort tout en établissant une circulation entre vous deux. À partir de là, en prenant et en donnant, vous vous sentirez vivant. Redonnez à vos sens leur fonction de connexion avec ce qui vous entoure et vous vous échapperez à vous-même. Saisissez l’occasion de l’ouverture sur l’autre connaissance.

Êtes-vous toujours connecté ? Namaste.